Si tu avais un rêve ?

Ne jamais arrêter de rêver...

C’est ce que j’aurais répondu si j’étais un coach de vie. Mais heureusement, je suis quelqu’un de respectable.

 

Si tu étais un comedy club?

Un comedy club avec Laurent Ruquier et un buzzer (qui ne fonctionnerait pas vraiment sinon je ne pourrai jamais finir un sketch), en hommage à ONDAR. J’étais tellement heureux quand cette émission est arrivée à la télé. Voir des sketchs tous les jours, quel kif ! Je n’ai loupé quasi aucune émission de mes 14 à mes 18 ans, et ça a clairement contribué à mon envie de sauter le pas et de monter sur scène.

 

Quel est ton meilleur souvenir sur scène ?

Le jour où j’ai eu la chance de pouvoir fouler les planches de la mythique scène de la Cigale, avec Roman Frayssinet, Baptiste Lecaplain, Guillermo Guiz, Jason Brokerss...

On dirait un début d’histoire de Serge le Mytho, alors je t’explique : en 2018, j’ai été sélectionné parmi les 5 finalistes du Campus Comedy Tour, un concours qui tournait dans les écoles et universités à la recherche de « l’étudiant le plus drôle de France ». La finale, à la Cigale donc, était un spectacle d’1h30 qui alternait sketchs des étudiants sélectionnés et sketchs d’humoristes professionnels venus compléter le line up (et surtout attirer des gens pour remplir les 1000 places lol).

C’était assez drôle car je connaissais mieux les sketchs de certains humoristes, que le mien.

Ça s’est très bien passé, j’ai trop kiffé et je garde d’excellents souvenirs de cette aventure. J’ai fait plein de belles rencontres, j’ai vu la joie et l’émotion dans les yeux de ma famille et de mes potes, et j’ai même eu une discussion digne d’une chronique Clique avec Roman Frayssinet quelques minutes avant qu’il monte sur scène pour retourner la salle… Bref, une journée hors du temps (pour moi, pas pour Roman pour qui c’était juste un samedi soir).

Et enfin pour l’anecdote, c’est un certain Paul Mirabel, inconnu à l’époque, qui a gagné le concours ce soir-là. Il n’a pas fait grand-chose depuis (à part un petit spectacle qui a fait venir 175 000 personnes dans 10 pays différents).

 

Si tu devais citer tes 3 humoristes francophones préférés?

C’est trop dur… j’ai trop de mal à faire des choix. Je vais tricher et citer :

• 3 hommes : Gad Elmaleh, Roman Frayssinet, Fary
• 3 femmes : Doully, Nash, Thaïs
• 3 belges : Guillermo Guiz, Kody, François Damiens 
• 3 suisses : Gaspard Proust, Marina Rollman, Charlotte Gabris
• 3 québecois : Adib Alkhalidey, Virginie Fortin, Yannick de Martino
• 3 qui font du perso : Benjamin Tranié, Alex Lutz, Marion Mézadorian
• 3 qui font des blagues et de la musique : Redouane Harjane, Laurie Peret, Louis Chappey (il fallait que je le case quelque part et en vrai il a fait des petites chansons)

T’imagines maintenant comment je galère quand je dois choisir un parfum de glace ?

 

Si tu devais donner un avis général sur le stand up ?

J’adore la remise en question permanente que le stand-up demande pour progresser, le chemin qui permet de transformer une vanne très moyenne en une très bonne vanne (et par extension un sketch moyen en un très bon sketch).

Car quand tu écris une blague, tu ne peux jamais avoir la certitude qu’elle va marcher : il n’y a que le public qui te dira si c’est un peu drôle, très drôle, ou pas drôle du tout. Quoiqu’il en soit, si ça n’a pas (assez) ri, il faut retravailler, tester à nouveau, et recommencer jusqu’à trouver la bonne formule.

C’est comme un sport. Plus tu travailles, plus tu donnes l’impression aux gens que c’est facile, et plus les gens ont l’impression que tu n’as pas travaillé. J’ai toujours aimé cette idée : travailler suffisamment pour faire croire aux gens que t’es un branleur.

 

Enfin pourrais-tu me décrire ton parcours, ton travail actuel, tes projets, que peut-on te souhaiter à l'avenir dans le stand up ?

Je fais ma toute 1^ère scène en 2014, dans mon lycée, à Dijon (gros gros kif).

Entre 2014 et 2019, j’écris pas mal mais je joue très peu : 1 à 4 fois par an max, surtout par manque d’opportunités (à Dijon puis Grenoble). Malgré tout, j’ai la chance de vivre quelques moments assez fous sur scène : le gala de mon école où je fais, 3 années de suite, 10’ de blagues devant 3000 personnes, et bien sûr, la Cigale. Des scènes qui me confortent dans l’idée qu’il ne faut jamais, sous aucun prétexte, que je laisse tomber cette passion.

Puis je m’installe à Paris en 2019 mais avec mon taf, je ne trouve pas le temps ni l’énergie (autrement dit, le courage) de remonter sur scène, jusqu’en Avril 2022, où mon école me met au défi non plus de faire un sketch pendant le gala, mais cette fois d’animer les 3 heures (habituellement longues et chiantes) de cérémonie ! Gros challenge que j’accepte de relever, et qui va me mettre dans une bonne lancée puisqu’en Juillet 2022, je fais enfin mon tout premier comedy club à Paris avec de tout nouveaux textes !

Depuis, j’ai augmenté progressivement le rythme et actuellement, je joue au moins une fois par semaine, et jusqu’à 3/4 fois (ce que je faisais en 1 an auparavant J).

J’ai donc encore très peu d’expérience dans le stand-up : tu peux donc me souhaiter de jouer le plus possible, d’enchaîner les scènes, et de progresser un maximum !

Au-delà du stand-up, j’ai sorti un podcast en 2021 – Noctambule - où je partage quelques-unes de mes réflexions nocturnes. C’est dispo sur mon Instagram (@vparnaso) ou sur Spotify !

 

Mon ressenti :

Victor me fait penser à Thomas Marty pour son humour rafraîchissant d’observation et les interactions très bienveillantes avec le public.

En effet, notre humoriste dijonnais et maintenant parisien, évoque des situations de la vie quotidienne qui parlent à tous, à croire qu’on a tous la même famille. Cela donne une touche personnelle à sa performance et nous permet de mieux le connaître.

De plus, c’est un mec qui parle de choses simples avec des blagues pertinentes et très bien amenées, zéro grossièreté.

Sa recette est imparable : un texte hyper béton, du panache dans les répliques, une ambiance chaleureuse et une répartie de fou.

D’ailleurs, c’est ton pote installé à une terrasse de bistrot et qui nous livre ses réflexions drôles sur la vie, les gens. Il ne joue pas que pour nous, il joue avec nous.

Au fait, je te verrais bien dans le rôle d’Adam Sandler dans « Copains pour toujours » à la française avec des humoristes comme Ahmed Sylla, Alex Lutz ou Roman Frayssinet pour former une sacrée bande.

Avenant, généreux, authentique et empathique, Victor est une étoile montante du stand up et a toutes les cartes pour mener une sacrée carrière.

Ainsi, Usher avait chanté « Yeah ! » et je vois une référence claire à mon envie de voir le spectacle de Victor PARNASO accompagné de donuts.

En bref, si tu veux avoir les zygomatiques douloureuses va le voir jouer dans tous les comedy clubs de France et tu verras peut-être Adam Sandler.