Si tu étais un rêve ?

Clairement le genre de meuf que tu retrouves en train de se goinfrer de churros au chocolat dans une fête foraine, sans prendre un gramme (ça a son importance dans le rêve) et sans avoir le vertige quand elle fait le grand 8. Alors oui, je sais, c’est un rêve à la portée de beaucoup de monde, mais me concernant c’est compliqué…

 

Si tu étais un comedy club?

Le Kings of comedy club à Bruxelles.

 

Quel est ton meilleur souvenir sur scène ?

A mes débuts en mars 2020 (timing stratégique pour se lancer dans une carrière artistique), j’ai participé à un concours « La petite pièce Ikea » qui se tenait au Point-Virgule. J’avais été sélectionnée avec huit humoristes pour y jouer toute une semaine, à raison de deux fois par soir, c’était juste avant le confinement.

L’ambiance était géniale, et le public aussi. Grâce à Antoinette Colin, directrice artistique du théâtre, j’ai gagné en confiance et en écriture. C’était un boost incroyable pour la suite de ma petite carrière.

 

Si tu devais citer tes 3 humoristes francophones préférés ?

Il y aurait Blanche Gardin, sans grande originalité, Gaspard Proust (j’adore le rire coupable) et Haroun.


Si tu devais donner un avis général sur le stand up ?

C’est un milieu qui a explosé ces dernières années. Les comedy club fleurissent de partout, les gens sont de plus en plus curieux et ont besoin de rire, ils viennent chercher une ambiance, une proximité et une connivence avec nous. Ca, c’est un régal. Après ce n’est pas toujours facile. Comme partout, il faut se faire sa place, jouer des coudes, demander (harceler, que dis-je !) des dates auprès des plateaux, faire constamment ses preuves… Mais ça fait partie du jeu, donc on accepte. L’essentiel est de ne pas perdre son objectif de vue.

 

Enfin pourrais-tu me décrire ton parcours, ton travail actuel, tes projets, que peut-on te souhaiter à l'avenir dans le stand up ?

Comme cité plus haut, j’ai débuté le stand-up en 2020, juste avant la fin du monde. Quand les comedy club ont réouvert, j’ai fait comme tous les humoristes, je me suis ruée sur les plateaux. Le confinement m’a permis de développer un matériel que j’ai pu tester.

C’est un art qui s’apprend, il faut accepter l’idée que la besogne ne rime pas toujours avec succès. Tu peux travailler beaucoup et parfois ça ne marche pas. Et parfois oui.

Donc il faut se forger une confiance tout en acceptant la critique pour évoluer.

Pour ma part, le fait de venir de Lausanne en Suisse fait que j’ai aussi la chance de jouer régulièrement dans un autre pays, en plus de Paris (oui, pour une Suisse, Paris est un pays). D’ailleurs, j’ai participé au Pop de Montreux spécial Suisse romand, une sacrée expérience.

La suite, je la prépare doucement mais sûrement. Je ne suis pas une artiste pressée et j’attends le bon moment pour dévoiler les choses. Donc restez aux aguets !

 

Mon ressenti :

Ah Yoanna m’a tout de suite fait penser à Tina Fey qui incarne une scénariste délurée dans la série 30 Rock de par son humour décapant et son discours livré avec sincérité.  

Notre humoriste italo-algérienne de Suisse a une vision incisive de la vie et est dotée d’une écriture très précise, c’est pourquoi elle emporte avec elle son public.

Au fait pour rappel en 2019, l’Algérie avait remporté la CAN de foot et en 2021 l’Italie était championne d’Europe de foot. Euh tu ne serais pas porte-bonheur officiel ?

Pétillante, entière, sans filtre et pleine de franc-parler, Yoanna peut être la prochaine Marina Rollman sans problème si elle continue sur la même trajectoire.

Alors j’ai rêvé d’un spectacle de Yoanna Sallese accompagné de chocolats, c’est grave docteur ?

En résumé si tu veux rigoler, va la voir jouer dans tous les comedy clubs de Suisse, Belgique et France.