Si tu étais un rêve ?

Je ne saurais pas bien répondre à cette question alors je vais répondre par une citation qui m’inspire : « Un projet est un rêve divisé en plusieurs étapes. »

 

Si tu étais un Comedy Club?

Si j’étais un Comedy Club… je serais un petit endroit cocooning, peut-être une cave voutée pour donner cet aspect retiré du monde, où les gens se sentiraient libres de venir comme ils sont. Je vois bien aussi un mur de blagues, où les gens pourraient écrire les meilleures vannes qu’ils ont retenues dans la soirée par exemple.

Mais la chose primordiale selon moi c’est l’accueil, avec un staff souriant, déconnant et chaleureux pour que les gens se sentent comme à la maison et aient envie de boire un verre après le spectacle et faire rire leurs amis. Avec de quoi bien boire et bien manger cela va de soi !

 

Quel est ton meilleur souvenir sur scène ?

C’est très bateau mais je vais dire mon tout premier.  Depuis que je suis petite je suis le stand UP de près, à 10 ans je m'amusais à reproduire les sketchs de Florence Foresti devant mes amis, ma famille et tous ceux qui voulaient bien les entendre !

Je me suis retrouvée une fois, je ne sais comment, pendant un match de foot à faire le sketch des « garçons et des filles ». L'humour était pour moi quelque chose de très présent presque une religion. J'ai longtemps reculé mon premier passage sur scène car j'avais (j'ai toujours) peur de trahir ceux qui m’ont fait rire, je ne voulais pas monter sur scène pour monter sur scène.

Puis j'ai eu pendant un été, un travail qui me laissait beaucoup de temps libre alors j'ai commencé à écrire mes premiers sketchs. J'ai ensuite réussi à sauter le pas. Je me suis inscrite au Monk qui a su me faire confiance alors que je n'avais aucune expérience.

Je n'ai jamais été aussi stressée de ma vie, pendant deux semaines j’ai eu des crises d’angoisse terribles, j’ai essayé de répéter devant mes amis mais c’était une catastrophe.

Le jour J, j’étais la seule fille. Je ne voulais pas passer la première, je voyais donc les autres humoristes qui passaient avant moi, ils étaient si talentueux que la pression était encore plus grande.

Au moment de passer je me retrouve sur cette toute petite scène de 1m sur 1m, j’ai eu beaucoup de chance car ce jour-là il y a une quarantaine de personnes dans la salle, tandis que la semaine passée il n’y avait que 5 personnes et tester ses premières blagues devant un public avec aussi peu de monde et bien c’est plus compliqué, les rires nous portent moins. Je lance donc mes premières phrases et j’entends les premiers rires, la sensation était folle ! Si gratifiante ! Si plaisante ! Et le hasard a fait que c'était le jour de mes 25 ans !

 

Si tu devais citer tes 3 humoristes francophones préféré.e.s?

Florence Foresti Blanche Gardin, Haroun, Romane Freyssinet (la parité on aime).

 

Si tu devais donner un avis général sur le stand up ?

Le stand up c’est un moyen fabuleux de rassembler des personnes venant d’horizons différents autour d’une action merveilleuse : Le Rire. Faire rire les gens en maniant la langue française et jouer avec la musicalité du rythme en s’inspirant d’un quotidien que l’on vit tous est la meilleure sensation selon moi.

Les plateaux de stand up sont le meilleur combo, mélangeant toutes les bonnes choses de la vie : la nourriture, la boisson et le rire.

Et la beauté d'un bon stand up c'est qu'en sortant d'une soirée, les gens ont envie de faire marrer leurs potes.

 

Enfin pourrais-tu me décrire ton parcours, ton travail actuel, tes projets, que peut-on te souhaiter à l'avenir dans le stand up ? 

J’ai eu un parcours très classique, après mon bac j’ai fait une école de commerce à Lyon, puis j'ai eu mon premier CDI tout de suite après qui m’a énormément plus, je m’occupais d’aider des starts up sociales à se développer.

A mes 23 ans j’avais un CDI, un bel appart et un copain mais un jour j’ai décidé de tout quitter pour tenter ma chance à Paris, un peu cliché mais bon...

J’ai donc fait un an au cours Cochet pour étudier les techniques du corps et de la voix ainsi que des textes classiques de la langue française. La deuxième année j'ai décidé de me rapprocher de scènes où je me sentais plus à l’aise, plus proches d’un public que j’aimais : l'impro et le stand up.

Je m’exerce aujourd’hui dans ces domaines là et me forme en observant, en essayant et en m’amusant.

En même temps je poursuis mon attrait pour la réalisation. Cette année, j’ai imaginé un concept que j’ai décidé de mettre sur pied avec une équipe d’une trentaine de personnes.

Nous avons conçu un pilote d’émission dont le but est de suivre des comédiens et comédiennes dans la préparation de leur rôle, de l'échauffement à la représentation en passant par la répétition.

 

Mon ressenti :

Luana me fait penser à Agnès Hurstel pour son humour inventif et osé, une écriture mordante ainsi qu’un jeu de scène exceptionnel.

En effet, notre humoriste lyonnaise apporte de la dérision sur des situations du quotidien et reprend de nombreuses anecdotes de la vie auxquelles chacun peut s’identifier.

De plus, elle a un franc parler indéniable, elle parle vrai sans tabous et livre une bonne peinture du genre humain.

Cette touche à tout dans le domaine artistique nous donne les bases d’un stand up 3 étoiles : joie de vivre contagieuse, énergie incroyable, propos rafraîchissant, répartie de dingue, texte fin et désinhibé, belle prestance scénique.

C’est la copine qu’on aimerait avoir autour d’une table pour échanger sur la vie et rigoler tout simplement.

D’ailleurs, je te verrais bien dans le rôle de Blanche Gardin dans le film « Problemos » vu que c’est une comédie loufoque, barrée et originale, ce qui te caractérise bien.

Humaine, lumineuse, touchante, pêchue, Luana est un petit bijou et incarne la relève humoristique appelée à remplir l’Olympia ou le Trianon.

Ainsi, Jenifer avait chanté « Au soleil » et j’y vois là une référence au spectacle de Luana DUMARTHERAY afin d’éclairer nos journées mornes.

En résumé, si tu veux de la grosse poilade et avoir le smile va la voir jouer dans tous les comedy clubs de France.