Si tu étais un rêve?

Si on me posait cette question lors d'un entretien d'embauche, je mentirais et je répondrais que le rêve c'est de cultiver l'optimisme. C'est aussi de trouver le bonheur dans les expériences qui se présentent à moi, qu'elles soient positives ou négatives, car je suis convaincue que ce sont justement ces expériences qui nous permettent de grandir en sagesse, d'approfondir notre connaissance de soi et du monde qui nous entoure.

Alors que, si je suis objective, mon seul rêve serait d'avoir un T2 à Paris sans pour autant devoir hypothéquer une partie de mon corps chaque mois.

 

Si tu étais un comedy club ?

Le Madame Sarfati !!! Pour la beauté et l'ambiance du lieu, mais surtout pour rentabiliser les décibels de rire et l'argent que j'y ai laissé.

Après, dans l'idéal, si j'étais un Comedy Club, ce serait un lieu où le verre d'eau ne coûterait pas 6 €, promis.

 

Quel est ton meilleur souvenir sur scène ?

Je n’ai pas de moment précis en tête. Mais je dirais la sensation et les moments partagés avant/après ma première scène. J'ai eu droit à plein d'encouragements et surtout beaucoup de bienveillance de la part d'autres humoristes.

 

Si tu devais citer tes 3 humoristes francophones préférés ?

Difficile de n'en sélectionner que trois, mais à choisir ça serait Elie Kakou pour les souvenirs, Roman Frayssinet pour la pertinence et Fanny Ruwet juste parce qu'elle me fait mourir de rire dès qu'un son sort de sa bouche.

 

Si tu devais donner un avis général sur le stand-up ?

À mes yeux, c'est une discipline qui permet de confronter la réalité par le rire. Les personnes de ce milieu sont toutes animées par une passion commune, qui est le rire et l'art de dédramatiser.

C'est une sorte d'exorcisme moderne qui permet d'extérioriser tout ce qui peut être enfoui au plus profond de nous.

C'est un exercice qui invite à la remise en question et à la persévérance, c'est pour moi la thérapie la plus efficace et libératrice. On se met à nu et on met en lumière les tracas et les situations du quotidien auxquels on est tous confrontés à un moment donné.

 Ça fait rire, ça fait écho et dans le meilleur des cas, ça fait réfléchir. Il faut savoir s'entourer des bonnes personnes et à partir de là, le champ des possibles est infini. ☺

 

Enfin, pourrais-tu me décrire ton parcours, ton travail actuel, tes projets, que peut-on te souhaiter à l'avenir dans le stand-up ?

J'ai fait deux ans de classe préparatoire avant d'intégrer une école de commerce.

Ces trois années en école m'ont permis de découvrir le monde du travail et de l'entreprise à travers différents stages, deux alternances et un CDI. Un monde dans lequel je n'étais pas malheureuse, mais pas épanouie pour autant.

C'est en Décembre, grâce à une succession d'événements et de rencontres, que je me suis retrouvée plongée dans une grosse crise existentielle, cherchant désespérément ce qui me correspondait vraiment. Et c'est à partir de là, puis de fil en aiguille, que j'ai commencé à écrire et à avoir l'opportunité de monter sur scène pour raconter ma vie à des inconnus.

Je suis extrêmement reconnaissante de pouvoir faire ce que j'ai envie et de m'essayer à de nouveaux horizons !

Pour l'avenir dans le stand-up, on peut me souhaiter de progresser, de gagner en aisance et en pertinence. Et pour le reste, qui vivra verra !

 

Mon ressenti :

Elisa me fait penser à Renee Zellweger dans « Le journal de Bridget Jones » pour son humour acide, efficace et loufoque ainsi qu’un jeu de comédienne bluffant.

En effet, notre humoriste hyperactive nous raconte ses angoisses, ses folies passagères, ses doutes, ses névroses et questionnements existentiels tout en dérision.

De plus, elle trouve les mots pour décrire des situations du quotidien là où ça fait mal, ses vannes font mouche à chaque fois.

D’ailleurs, toutes les femmes se reconnaîtront à un moment de leur vie à son propos criant de vérité.

Sans tabou, l’artiste aux 3 poumons nous invite à la suivre dans ses aventures rocambolesques et c’est avec beaucoup d’ivresse que l’on se laisse envoûter par son histoire.

Notre boute-en-train emporte immédiatement l’adhésion de son auditoire grâce à un texte bien écrit et ciselé, une écriture fine et inattendue, un style enlevé, une prestation scénique de haut vol.

De ce fait, je te verrais bien animer une chronique piquante à la sauce ruwetienne sur France Inter.

Pétillante, spontanée, délurée et attachante, Elisa est partie pour faire une longue carrière dans l’humour et a pris date pour jouer à l’Accor Arena Bercy ou à l’Olympia.

Ainsi, Robin Schulz et James Blunt avaient chanté « OK » et j’y vois là une référence au spectacle de Elisa ROUAUD afin de dire que c’est du haut niveau et digne d’un show de Fanny Ruwet.

En bref, si tu veux te taper des barres de rire et avoir le moral au beau fixe va la voir jouer dans tous les comedy clubs de France.

 

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