Si tu étais un rêve ?
Je serais un moment de détente tranquille dans une ambiance tropicale (il faut qu’il y ait des palmiers et cocotiers! J’aime beaucoup les palmiers et les cocotiers !).

Si tu étais un comedy club ?
La maison de mes parents ! C’est un haut lieu de l’humour pour moi !

Quel est ton meilleur souvenir sur scène ?
Y’en a plein et c’est majoritairement des moments où j’ai fait des bons fiascos sur scène !

Si tu devais citer tes 3 humoristes francophones préférés ?
Jean Miché Kankan, Dieudonné, mes parents (mais ça change des fois). 

 

Si tu devais donner un avis général sur le stand up ?
Pas vraiment d’avis, c’est comme dans tous les milieux artistiques, il y a différents courants: le populaire et les niches, si on cherche on trouve ce qui nous correspond !

Enfin pourrais-tu me décrire ton parcours, ton travail actuel, tes projets, que peut-on te souhaiter à l’avenir dans le stand up ?

Initialement, j’étais danseur hip hop de haut niveau au sein de son groupe «Criminalz Crew» et j’étais parfaitement épanoui.

Un peu par hasard en 2013, j’ai décidé de me lancer dans la comédie et c’est là que je monte sur les planches des théâtres parisiens.

Je me faisais chier au taf, et je me suis dit que je peux le faire... et je suis parti jouer tout simplement.

Ensuite, j’ai dû quitter Paris pour m’installer à Montréal et taffer. Après une petite pause, j’avais essayé une scène montréalaise et découvert la rigueur nécessaire à ce métier.

C’est là que j’ai pris la scène au sérieux et j’étais convaincu de vouloir faire humoriste pour le meilleur et le pire.

Je voyais les gens travailler dur pour une petite blague, je kiffais! Cela a parlé à mon âme de compétiteur.

De retour à Paris, je suis parti à l’assaut des scènes ouvertes et j’ai travaillé mon art.

Depuis, j’ai joué seul mes spectacles «C’est Gangsta», «Débrouillard 2.0» et «Débrouillard 3.0» sans oublier le show où j’étais accompagné du Black Power Comedy, le premier spectacle composé à 100% d’humoristes afro-caribéens.

Récemment, j’ai joué mon nouveau spectacle « Hors saison » à Marseille et Orléans. J’ai prévu de le jouer prochainement en Bretagne et à l’étranger.

Les noms de mes spectacles sont inspirés de la débrouillardise où j’ai dû en faire preuve pour me sortir des situations les plus complexes et je l’ai élevée au rang de véritable philosophie de vie.

Mes projets sont de continuer de faire ce qui me plait en y mettant de la profondeur, de l’âme. En mode Instinct !

Ce qu’on peut me souhaiter c’est du succès dans mes projets, de la droiture dans mes principes.

 

Mon ressenti :

Julien me fait penser à un mix entre Seb Mellia et Djamil le Schlag pour son humour tranchant et sarcastique ainsi qu’une répartie de dingue.

En effet, notre humoriste camerounais nous livre des anecdotes personnelles hilarantes où chacun peut s’identifier tout en interagissant avec le public avec brio.

De plus, il donne un regard très intéressant et touchant sur la société d’aujourd’hui à travers ses expériences. On sourit, on rigole, on est ému, on s’interroge et on se sent bousculé par tant de justesse dans le propos.

Notre baroudeur qui a déjà écumé 3 continents mène une certaine introspection avec sa propre histoire familiale, amicale, scolaire et amoureuse. Il nous embarque dans un tour du monde avec une grande variété de sujets abordés et prône la tolérance ainsi que le vivre ensemble.

Justement, la machine à punchlines nous dévoile un bagage artistique impressionnant : flow inégalé, jeu subtil, talent narratif, autodérision, écriture fine et ciselée, grand sens de l’observation, contact facile avec le public, énergie communicative.

D’ailleurs, je te verrais bien dans le rôle de Bruce Willis dans la saga « Die Hard » avec ses répliques cultes et un charisme indéniable.

Percutant, émouvant, naturel et dynamique, Julien est déjà un grand artiste dans le game et mériterait de participer au Marrakech du Rire.

Ainsi, Alonzo avait chanté « Tout va bien » en feat avec Ninho et Naps » et j’y vois là une référence au spectacle de Julien ESSOME

En résumé, si tu veux des rires à profusion et avoir mal à la mâchoire va le voir jouer dans tous les comedy clubs de France et tu entendras peut-être l’expression « Yippee Ki-Yay ».

 

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