Si tu étais un rêve ? 

Je serais moi-même, parce que ce que mes parents m'ont apporté est unique, les rencontres que je fais me rendent heureux. Merci à eux d’être dans ma vie. Je ne sais pas dire merci à l’oral, il y a trop d'émotions, alors je l’écris.

 

Si tu étais un comedy club? 

Je serais un bar associatif. Je kiff tellement le partage, et surtout moins chère dans ces lieux pour le public. Les gens sont joyeux, il y a tellement une bonne atmosphère de manière générale, et puis je le redis encore mais le partage, l’échange social entre les gens. L’avantage c’est que c’est assez intimiste pour faire de l’humour.

 

Quel est ton meilleur souvenir sur scène ? 

Je dirais les moments où j’allais à Nantes jouer pour la Bretonnerie. C’était tellement incroyable, ces moments où à chaque fois il y avait toujours une couille, soit à l'aller soit au retour. Le plus beau dans tout ça c’est que je joue pour mon frère que je vois très rarement. 

Mon plus beau moment, ce sont mes 2 années en tant que présentateur au festival d’automne à Thuir. Pendant une semaine avec ma mère on s'est tapé des barres pour préparer les présentations, c’était incroyable.

 

Si tu devais citer tes 3 humoristes francophones préférés? 

Mon top 3 des humoriste (PS: j’ai triché) est :

- Albert Dupontel (le sketch de la pause c’est quelque chose)

- Raymond Devos (je conseille de voir son sketch sur la porte)

- Kyan Khojandi (dans une bonne soirée, le gars fait des transitions de bouche)

- Fabrice Eboué (le gars est toujours actuel c'est fou)

 

Si tu devais donner un avis général sur le stand up ? 

Personnellement si je parle du style en lui-même, je trouve que ça manque de notions théâtrales, le seul en scène qui me parait plus abouti. Ça reste la force de ce genre, c’est-à-dire que c’est un moyen d’expression simple, qui peut se dérouler dans n’importe quel endroit (ça c’est presque unique). 

Nous vivons aujourd’hui son âge d’or, de cet art qui devient beaucoup commercial, et saturé de personnes.

Moi ça m'a choqué de voir quand je suis allé à Paris, des scènes ouvertes payantes. C’est un endroit pour tester des blagues, tu ne fais pas payer quelque chose qui n’est pas fini. Et je ne parle pas des bars qui demandent une conso payante pour voir une scène ouverte, en plus de tout ça une partie des bénéfices ne revient même pas aux artistes. 

À m’entendre je vais créer un syndicat, mais ce que je veux dire là-dedans c’est qu'il ne faut pas oublier que le stand up appartient à la classe populaire.

 

Enfin pourrais-tu me décrire ton parcours, ton travail actuel, tes projets, que peut-on te souhaiter à l'avenir dans le stand up ? 

À mes 15 ans, j’ai été présentateur dans un festival de théâtre amateur, en même temps et même avant je découvre le théâtre en tant que comédien, pas spectateur. Cette nuance à une importance parce que depuis tout petit, on m’accompagne au théâtre et même dans la poussette j’y allais.

À 17 ans, je commence Instagram dans le but de me préparer à jouer à Montpellier, très vite je participe à un stage Instagram organisé par les agences Follow et S'miles.

À 18 ans, j’écris mes premier stand up en anglais pour le cours d’anglais (PS: malgré mes 5 stand up j’ai gagné qu’1 point dans la moyenne), je joue enfin à Montpellier au Redline.

Je fonde également mon propre Comedy Club éphémère d’été, ça a été pour moi une vrais aventure parce que c’est un bourrage de responsabilité qu’on t'envoie dans la gueule, mon seul regret c'est de ne pas avoir réussi à ramener beaucoup de monde, c’est je crois le plus gros échec de ma vie, et à la foi la plus grande réussite.

À 19 ans, je rentre en tant que bénévole dans une radio C LAB, je découvre Rennes et La Reine comédie, mais c’est surtout la création de ma première pièce de théâtre "3 hommes" sortie d’un colloque d’écriture, officiellement déposée en mars. Les projets continuent et tant que je m'appelle toujours Edmond Bonneil, je continuerai de rêver.

Je voudrais remercier mes parents, mon frère, Guillem, Theo, Dorine, Xavier, Katell qui m’ont toujours soutenu et motivé. Je sais que ce n’est pas une carrière de fou, mais la débuter à l’âge où je l’ai fait et dans les conditions dans lesquelles je l’ai fait, c’était pas facile.

Avoir des personnes comme eux qui ne valident pas forcément toutes les productions mais qui s’y intéressent, qui essayent de comprendre, qui apportent une discussion avec moi sur le sujet, ça donne envie aujourd’hui de ne rien lâcher.

 

Mon ressenti :

Edmond me fait penser à un mix entre Terry Gilliam et John Cleese, anciens membres des Monty Python pour son humour absurde et loufoque ainsi qu’une superbe présence sur scène.

En effet, notre humoriste catalan naturalisé rennais alterne vannes percutantes, récits délirants, pensées profondes et nous embarque dans ses questionnements un peu barrés sur l’existence.

De plus, cet artiste inclassable a une vraie signature, a réussi à créer son personnage à lui et a une façon unique de raconter les choses.

D’ailleurs, sa personnalité, ses mimiques et ses textes sont juste bluffants. Les sujets qu’il traite sont tellement inédits pour notre plus grand bonheur.

Au fait, un « Monty Python » version française ça te dirait ?

Déjanté, touchant, lunaire et tonique, Edmond est une vraie bouffée d’oxygène sur la scène humoristique et on risque de le voir bientôt à l’affiche dans les plus belles salles.

Ainsi, The Weeknd avait chanté « Blinding Lights » et j’y vois une référence au spectacle d’Edmond aventure accompagné d’un far breton qui va enflammer les foules.

En bref, si tu veux rire à avoir mal au ventre va le voir jouer dans tous les comedy clubs de France et tu verras peut-être Terry Gilliam.

 

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