Si tu étais un rêve ?

Que les blagues remplacent les anxiolytiques (réponds-je avec “heeealing the world with comedyyyy” dans les oreilles). Bon et 1er degré au-delà du stand up : l’amour universel.

(Merci Ken pour cette question qui me rend plus proche de Miss France que je ne le serai jamais.)

 

Si tu étais un comedy club ?

Dans l’idéal un comedy club bien art-thérapie, bien trauma-dumping autorisé / dans la (vraie) mixité et l’accessibilité de tous types / chaleureux et safe, où t’as envie de passer grave de temps avec tes potes / où se côtoient plusieurs formes d’arts (+ une DA générale stylée) et de la bonne bouffe / une organisation coopérative.

Bon, et dans la réalité ce serait un gros chantier qui prend son temps pour ressembler à quelque chose j’pense.

 

Quel est ton meilleur souvenir sur scène ?

L’avantage des tout débuts c’est qu’à chaque scène tu découvres et t’apprends des trucs qui te laissent un souvenir précieux. Après mes moments les plus euphoriques c’est sûrement au Good Girls Comedy Club (merci Alicia c’est tout) ♥.

C’est là que j’ai commencé à me dire “ok c’est bon j’ai vraiment envie de faire du stand up”, que des humoristes que j’admire m’ont fait me sentir légitime et que j’ai connu mes premiers moments de lâcher prise et de connexion avec le public (j’ai une pensée émue pour cette fille qui a pleuré de rire quand je parlais de masturbation compulsive, la puce... je l’adore, tout simplement).

 

Si tu devais citer tes 3 humoristes francophones préférés ?

Comment ça trois ? C’est aussi dur à choisir que de faire rentrer tous mes crushs dans mon agenda. Je dirais Shirley Souagnon, Fanny Ruwet et Yacine Belhousse.

 

Si tu devais donner un avis général sur le stand up ?

J’adore que le stand up soit si accessible, qu’il permette à chacun‧e d’exprimer sa singularité - même si on défend parfois des points de vue opposés : on s’écoute, on échange, on évolue. (Stand-up/Pokémon, même combat).

Sinon à ce stade, je vois surtout le stand up comme un moyen de transformer des émotions parfois douloureuses en kiff, un bon moyen de prendre du recul. C’est aussi une leçon d’humilité et d’autocompassion permanente, heureusement il y a beaucoup d’entraide et de gentillesse dans ce milieu.

 

Enfin pourrais-tu me décrire ton parcours, ton travail actuel, tes projets, que peut-on te souhaiter à l'avenir dans le stand up ?

Mon parcours c’est une licence en sociologie, un master d’études de genre puis 2 ans en agence de com où je faisais, en gros, de la médiation scientifique sur l’écriture inclusive.

En parallèle : 6 ans de couple qui se finissent de manière pas ouf,  des désillusions professionnelles, une thérapie qui me confronte à mes ✨traumas✨ et m’apprend tard ma “neuroatypie”… tous les ingrédients pour une bonne crise existentielle finalement.

Mais comme la vie est bien faite mi-2022 je tombe sur un atelier d’écriture de la Mut Up (donné par Lou Trotignon et Tahnee) ♥ à l’issue duquel je fais ma première scène. Puis quelques autres, dès que je peux.

En fin d’année, je finis par admettre que ni l’ambiance +39h en open space ni la thèse que j’étais sur le point de commencer n’étaient pour moi.

Je quitte mon boulot et indique comme projet professionnel “humoriste” à ma conseillère Pôle emploi, qui devient alors comme une mère pour moi (autrement dit, elle m’apporte un soutien de type mitigé).

Du coup le projet actuel c’est d’apprendre le métier : jouer un maximum, écrire, lire et analyser, tester des trucs pour préciser ce que j’aime, dépasser mes peurs de semaine en semaine…. Taffer des 5mn, j’espère bientôt plus, et ainsi de suite. Coécrire souvent, parce que c’est un des aspects que je préfère pour l’instant.

Développer l’association d’entraide de gens passionné‧es par le stand up (et plus largement l’écriture humoristique) qu’on est en train de monter avec mon ami Ehlios.

Mes souhaits c’est de continuer de m’amuser, garder l’inspiration, de bien taffer et je l’espère régaler du monde avec des blagues. Je vous laisse mon instagram si l’avancée du chantier vous intéresse.

 

Mon ressenti :

Clémentine me fait penser inévitablement à Fanny Ruwet vu son humour désopilant et un texte bien ficelé.

En effet, notre humoriste au prénom fruité mène une introspection et déroule le cycle de sa vie évoquant ainsi ses regrets, ses peurs, ses névroses, son humanisme, en somme la crise existentielle.

De plus, alternant vannes percutantes, récits délirants et pensées profondes Clexomil joue sur les tonalités en permanence de l’exaltation à la confidence.

Euh je voudrais suivre ta thérapie du rire, tu acceptes la carte vitale ?

Naturelle, pétillante, créative et déjantée, Clémentine est une valeur sûre de l’humour et peut enflammer l’Accor Arena Bercy ainsi que tous les Zénith de France.

Par ailleurs, la clémentine est un agrume connu pour ses bienfaits pour le corps, à savoir qu’il regorge de vitamine C, renferme du potassium, contient des flavonoides (substance végétale qui réduit le mauvais cholestérol présent dans notre organisme) et a des vertus relaxantes à travers son huile essentielle.

Ainsi, mon nutritionniste m’a fortement conseillé d’aller voir un spectacle de Clexomil accompagné de clémentines en 2023.

En résumé, si tu veux te taper des fous rires va la voir jouer sur tous les comedy clubs de France et tu verras les bienfaits sur ta santé.